–>Version vidéo de la présentation de la boite à outils ( cette page) :
Pour gérer notre bipolarité, pour tendre vers la stabilisation et y rester, il nous faut une « boite à outils » bien garnie:
Et oui, ca fait beaucoup d’outils! Un vrai puzzle! Médicaments, développement personnel, hygiène de vie, psychothérapies, techniques de prévention de rechutes, nombreux traitements alternatifs, … Pas question ici de rentrer dans le détail. De vous conseiller la marque Bosch plutôt que Black et Decker … pour prendre l’analogie des outils du bricoleur. Non, le but ici est de vous donner une méthode pour organiser votre boite à outil. Et cette méthode, c’est la psychoéducation.
ORGANISATION DE LA BOITE A OUTIL=PSYCHOEDUCATION
La psychoéducation; Très à la mode il y a quelques années, un peu supplantée depuis dans la « bipomédiasphère » par le rétablissement. Mais la psychoéducation n’est pas une mode. Et elle est plus que jamais d’actualité. La psychoéducation c’est l’éducation d’un patient, ici bipolaire, pour lui donner l’autonomie de gestion de sa maladie d’un point de vue psychologique, pédagogique et comportemental.
La psychoéducation est aussi souvent présentée comme une thérapie en tant que telle, à côté des Thérapies Cognitives et Comportementales (les TCC) par exemple. Ce qui pour moi fait certes du sens. Mais ici, dans le cadre de l’initiative Bipolarité Stable, la psychoéducation va nous permettre de structurer notre boite à outil de solutions pour devenir stable et pour le rester.
Nous permettre de structurer ce puzzle de solutions et de le faire évoluer dans le temps en fonction de l’évolution de notre propre éducation à la maladie bipolaire. Une » autopsychoéducation » en quelque sorte.
Pour celà je vous propose le diagramme ci-dessous. L’idéal c’est le chemin en BLEU: vous commencez par participer à une psychoéducation dirigée par du personnel soignant formé et habilité. Souvent un psychiatre et un psychologue.
Pour ma part, j’ai suivi une psychoéducation dirigée au sein du centre expert des troubles bipolaires de Grenoble en 2011. Une fois cette psychoéducation dirigée terminée (plusieurs séances), j’avais une bonne idée des thérapies, des techniques de surveillance et anti rechutes, etc … Il me restait à mettre en pratique tout ca et à le maintenir dans le temps: c’est là, pour moi, qu’intervient la psychoéducation au long court, dans le temps, que j’ai appelé « autopsychoéducation » car elle se pratique cette fois de manière autonome. C’est la boite à outil. Dans mon cas, c’est un ensemble de dossiers électroniques, de documents papiers, de livres, de podcasts, de vidéos … que je fais évoluer dans le temps. L’année dernière par exemple, j’ai ouvert un nouveau dossier sur la méditation en pleine conscience.
Mais nous n’avons malheureusement pas tous la possibilité de suivre une psychoéducation dirigée. Trop peu, à mon avis, de psychiatres libéraux la proposent et les centres experts ont une capacité d’accueil assez réduite. Même si des nouveaux acteurs comme les associations de bipolaires commencent à avoir une offre. Si vous ne pouvez pas bénéficier d’une psychoéducation dirigée, il vous faut emprunter le chemin en JAUNE et vous construire votre propre psychoéducation. Comme un grand. Où comme une grande.
Pour vous aider à construire votre propre psychoéducation au long cours, je vous renvoie vers la médiathèque du site qui contient de nombreuses ressources tierces sur ce thème.