Objectif (Dans le contexte de la méthode)

Voilà quelques objectifs liés à la stabilisation que j’ai glané dans la « biposphère ». Réseaux sociaux, associations, vidéos, échange avec des pairs, … :

Etre heureux, Ne plus souffrir, Tomber amoureux, être aimé, Ne pas divorcer, Avoir suffisamment d’argent, Garder son travail/Trouver un travail, Etre respecté par ses proches, Terminer ses projets, Ne pas être stigmatisé, Vivre au soleil, Zapper le mois de Novembre, le mois « maudit », …

Nous avons certes une part de responsabilité sur chacun de ces objectifs, une part d’autonomie mais nous ne pouvons pas contrôler les évènements extérieurs. Nous ne pouvons pas contrôler ce qui n’est pas sous notre contrôle. CQFD. La perte d’un être cher peut nous faire souffrir et nous rendre très malheureux. Et heureusement quelque part, ca prouve qu’on est humain et qu’on a de l’empathie. / C’est super d’être amoureux mais il faut être deux. Idem pour le couple et le divorce. «  Un peu d’argent pour deux ou trois folies mensuelles » chantait Enzo Enzo. Mais pour ca il faut souvent un travail et on peut le perdre à notre corps défendant. / Le respect de soit ne se décrète pas. Des personnes assez proches de moi ne me respectent toujours pas malgré ma stabilisation. Je n’y peux rien. / C’est très important de terminer ses projets mais dès fois il faut suivre le courant. Ainsi, pour me préserver, j’ai accumulé plus d’un mois de retard sur la publication de cette initiative « bipolarité stable ». / Vive le soleil, enfin pour moi, mais aujourd’hui il y a des nuages. Qui puis-je? / Et je ne n’ai pas la formule magique pour supprimer le mois de Novembre. / Ces objectifs sont louables mais peuvent être compromis indépendamment de notre volonté. Il me fallait des objectifs plus atteignables, plus réalistes, plus génériques. J’ai cogité …

J’ai cogité un peu trop peut-être. Je suis resté dans le périmètre de la bipolarité et dans le domaine de l’atteignable, pas de l’utopie. La bipolarité non stabilisée entraine beaucoup de souffrances. Je me suis donc logiquement orienté d’abord vers un objectif de diminution, voir de suppression des souffrances. Et puis j’ai réalisé que souffrance était trop négatif. Sans pour autant virer happy face, la croisière s’amuse, c’est le mot contrainte qui s’est imposé à moi. Oui, la bipolarité non stabilisée entraine de nombreuses contraintes. Des contraintes parfois insoutenables. D’où cette définition finale de l’objectif de la stabilisation du trouble bipolaire:

« Le trouble bipolaire est considéré comme stabilisé lorsque les CONTRAINTES  liées à ce trouble sont ACCEPTABLES pour le patient bipolaire »

Et je vous propose de vous poser à vous-même les 3 questions suivantes:

1^er question: Dans votre contexte actuel, quelles sont les contraintes liées à votre bipolarité?

2^ème question: Parmi ces contraintes, quelles sont celles qui sont acceptables pour vous?

3^ème question : Et quelles sont les contraintes non acceptables pour vous?

Si vous avez des contraintes non acceptables et bien vous pouvez continuer à explorer ce site, vous y trouverez certainement des réponses.

Mais si vous n’avez aucune contrainte non acceptables, ou, formulé différemment, que toutes les contraintes liées à votre bipolarité sont acceptables pour vous, vous pouvez vous arrêter là, ce site n’est d’aucune utilité pour vous. Enfin pour VOUS, côté patient bipolaire… parce qu’il y a vos proches …

Nous, patients bipolaires, devons nous occuper de nous en priorité mais nous sommes des être sociaux et nos proches sont là en cas de coup dur. Enfin en principe. Et pas que; Il faut accepter une différence de perception entre nous et eux, les proches.